Auto-entreprise, les pièges à éviter

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Vous avez envie de devenir votre propre patron, de tenter l’aventure d’une entreprise…Devenir auto-entrepreneur est un bon compris pour se lancer sans risque dans le business, mais encore faut-il comprendre ce régime de micro-société. En décryptant pour vous les démarches et surtout les pièges, nous vous offrons un dossier pour mieux déchiffrer ce statut d’auto-entrepreneur . Vous avez l’idée, vous avez la motivation, nous vous procurons la possibilité de garder la maitrise de votre projet et de votre société ! Nous décodons et expliquons les points incontournables, un résumé clair mais complet.

LES DÉMARCHES :

Les démarches sont pour un auto-entrepreneur simplifiées en tout point ! La première est la déclaration de l’activité. En effet, une simple inscription suffit pour concrétiser votre projet.

La déclaration de l’activité :

Rien de plus rapide que de créer votre entreprise, l’inscription se fait par internet sur le site officiel de « lautoentrepreneur.fr ». Un formulaire à remplir, un justificatif d’identité à fournir et le tour est joué ! Les organismes sociaux sont informés automatiquement et sans actions supplémentaires de votre immatriculation. Si vous n’êtes pas très internet, vous pouvez faire les démarches auprès du Centre de Formalités des Entreprises dont vous dépendez.

La domiciliation de l’activité :

La seconde démarche dans votre parcours de futur chef d’entreprise est la domiciliation de l’activité. Votre projet nécessite peut-être un lieu pour exploiter l’activité. Attention, tout n’est pas possible surtout si vous devez recevoir des clients, vendre des produits ou réceptionner de la marchandise !

En tant qu’auto-entrepreneur, vous pouvez héberger chez vous votre activité mais cela impose de vérifier que vous en avez le droit. Une option économique pour se lancer et confortable, mais un peu contraignante.

Dispensé d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au répertoire des métiers (RM), vous ne pouvez pas prétendre à un bail commercial. Sauf si vous le négociez ou que vous vous immatriculez au RCS ou au RM. Dernière solution, la pépinière d’entreprises, une structure d’accueil et d’accompagnement mais difficile d’accès et avec un contrat de bail dit précaire.

Les formalités bancaires et fiscales :

Pour la déclaration de votre chiffre d’affaires, là aussi les choses sont simplifiées avec ce régime pour micro-entreprise. Vous déclarez votre chiffre d’affaires tous les mois ou tous les trimestres. La déclaration peut se faire sur le site de « lautoentrepreneur.fr » ou par voie postale auprès du centre de paiement dont vous dépendez (RSI / Urssaf).

Pour payer vos cotisations remplissez le formulaire, déclarez votre CA et via un système de télérèglement et vous payez les cotisations sociales correspondantes. Pour justifier de votre déclaration et du paiement, un accusé de réception imprimable à une valeur libératoire, vous sera envoyé.

Les pièges à éviter :

Un statut spécifique et des démarches réduites, des avantages qui peuvent vite être en défaveur du chef d’entreprise. Apprenez à éviter les pièges de ce statut d’auto-entrepreneur pour conserver vos avantages !

Le seuil de l’impôt sur le revenu :

Si vous dépassez le seuil de revenu fiscal par part de quotient familial, vous ne pouvez plus bénéficier du prélèvement libératoire. Vous devrez vous déclarer en BIC/BNC au risque de voir vos impôts doubler !

La TVA :

En franchise de TVA, l’auto-entrepreneur ne peut ni la facturer ni la récupérer comme un particulier. Par conséquent, monter une auto-entreprise pour un commerce avec des investissements et des achats importants peut se révéler pénalisant et vous rendre moins compétitif que vos concurrents.

La retraite n’est pas automatique :

vous devez valider un minimum d’activité pour cotiser un trimestre de retraite. Par exemple pour les auto-entreprises de service, le CA minimum à réaliser est de 3 600€ pour un seul trimestre.

La dispense de la taxe territoriale n’est pas systématique :

l’auto-entrepreneur est exempté de taxe territoriale la première année civile. Par exemple, si la date de création de votre entreprise est le 01 septembre, vous ne bénéficiez d’exonération que sur 4 mois ! Pour être exonéré pendant 2 années supplémentaires, optez pour le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu.

Attention à ne pas dépasser le plafond :

le dépassement des seuils entraîne la sortie quasi automatique de ce régime aménagé et vous oblige à intégrer un système fiscal classique avec des charges sociales plus conséquentes.

Choisir une activité inadaptée à l’auto-entreprise

Certaines activités ne sont pas éligibles au régime de l’auto-entreprise. Il est crucial de vérifier si votre activité s’y prête, notamment en termes de réglementation fiscale et de cotisations sociales.

Oublier de demander l’ACRE

L’ACRE, une aide à la création ou à la reprise d’une entreprise, offre une exonération partielle de charges sociales durant la première année. Sa demande n’est plus automatique et doit être effectuée dans les 45 jours suivant la création de l’auto-entreprise.

Ne pas respecter les règles du cumul d’activité

Si vous êtes salarié, vérifiez les clauses de non-concurrence et d’exclusivité de votre contrat de travail avant de créer votre auto-entreprise. Informez également votre employeur si votre activité d’auto-entrepreneur est dans le même domaine.

Se tromper dans sa déclaration de chiffre d’affaires

Les déclarations de chiffre d’affaires doivent être précises et respecter la périodicité choisie (mensuelle ou trimestrielle). Des pénalités peuvent s’appliquer en cas d’erreurs ou d’oublis.

Ne pas choisir la bonne catégorie d’activité

Il est essentiel de déclarer vos revenus dans la bonne catégorie pour éviter des erreurs de cotisations. Chaque activité est taxée à un taux différent.

Oublier de demander l’option pour le versement libératoire

Cette option permet de payer l’impôt sur le revenu en même temps que les cotisations sociales. Elle est avantageuse pour certains, mais peut être un piège pour d’autres, notamment ceux peu ou pas imposables.

Oublier de suivre sa comptabilité

Il est obligatoire de tenir un livre des recettes (et un registre des achats pour certaines activités) pour suivre vos encaissements et dépenses.

Ne pas ouvrir de compte bancaire professionnel

Si votre chiffre d’affaires annuel dépasse 10 000 € pendant deux années consécutives, vous devez ouvrir un compte bancaire dédié à votre auto-entreprise.

Ne pas vérifier les plafonds de revenus

Respecter les plafonds de chiffre d’affaires est crucial pour rester dans le régime de l’auto-entreprise. Il faut également surveiller les seuils de TVA pour éviter des erreurs de facturation.


Les conseils plus de la rédaction :

  • Pensez à souscrire une assurance professionnelle selon votre secteur et votre métier.
  • N’hésitez pas à protéger votre capital privé en effectuant une déclaration devant notaire.
  • La domiciliation de l’activité correspond au lieu d’exercice de l’activité alors que la domiciliation de l’entreprise est une adresse administrative.
  • Votre statut d’auto-entrepreneur vous dispense de la création d’un compte bancaire professionnel, nous vous invitons cependant à créer un compte personnel spécifique à votre activité.