Un projet ce sont quelques bonnes idées, un peu de fond pour les concrétiser et beaucoup d’espoir pour que sa réussisse. Mais à ce niveau de la création de société, on se pose beaucoup de questions sur le statut de sa future entreprise, et il y a de quoi, car de ce choix dépendra peut-être le succès ou l’échec du projet.
Parmi les statuts d’entreprises qui existent en France, celui de l’entreprise individuelle est le plus souvent adopté par les créateurs et les commerçants, il concerne quelques 80% des créations d’entreprise et c’est surtout sa simplicité et son faible coût d’opération qui sont ses principaux atouts. Pour une petite affaire, le faire de pouvoir se passer des frais de l’expert-comptable et de l’avocat est déjà un avantage, leur expertise est souvent exigée lors de la création d’une société, sans parler des frais de dossier. Il faut savoir que tous ces frais peuvent déjà amputer le futur entrepreneur de quelques milliers d’euros.
Avantages et inconvénients
L’entreprise individuelle est peu coûteuse par rapport aux autres modèles de fonctionnement. Hormis les frais de comptabilité et de gestion qui sont assez bas, l’entrepreneur n’a pas de capital social à établir lors du démarrage de son projet. Juridiquement, il n’est pas obligé de rédiger des statuts ou organiser des assemblées générales.
En dehors du risque sur le patrimoine personnel, le principal désavantage pour l’entrepreneur individuel réside dans le fait que les impôts seront calculés sur les revenus sur tout le bénéfice réalisé, chose qui pénalise le commerçant s’il désire réinvestir dans son affaire afin de s’agrandir ou se développer. Ses investissements n’étant pas pris en compte lors de ces calculs. Au niveau social, le commerçant ne bénéficie pas du régime de la sécurité sociale. Il doit souscrire à des régimes complémentaires en plus des prestations offertes par le régime des travailleurs indépendants.
L’entreprise individuelle a donc l’avantage d’offrir cette liberté de mouvement aux commerçants, artisans et professions libérales. Simple à créer et avec une comptabilité allégée, elle peut toutefois tourner au cauchemar en matière de protection du patrimoine personnel. C’est un statut qui n’est pas dédié à des entreprises qui pourraient se développer rapidement, car il ne prévoit pas l’introduction d’associés ni une exonération d’impôt du réinvestissement des bénéfices. Enfin, ce statut n’est pas très intéressant du point de vue des partenaires de l’entreprise, qu’ils soient clients, fournisseurs ou banques.